11 mai 2008
Crier au massacre...
Je pourrais crier à l'ignominie
et espérer que tu poses les yeux sur moi
mais la coke a remplacé vos ombres fugitives
le whisky descend trop vite
et mes mains molles peinent à gerber leur lot d'horreurs
le temps s'évanouit beaucoup trop lentement
je rêve de ces nuits enfumées
de ces corps à corps désespérés
de tout ce passé qu'on a trop remué
des fleurs fanées et de nos déceptions vite fait ravalées
une gloire pas méritée
des gestes enfouis dans des souvenirs poussiéreux
l'espoir d'une issue favorable qui s'épuise
mes cheveux doux et aucun doigts pour les goûter
juste une musique qui s'acharne
et mes yeux embués incapable de gerber la moindre larme
on traîne la déception à nos basques comme certain traîne la mort à leur veine
et de m'enfourner cette ignoble coke dans le nez
à grimacer ce goût dégueulasse qui me tord la gueule
j'aurais bien voulu te satisfaire
nourrir tes yeux d'une belle prose
savante et maniérée
mais je ne suis apte qu'a dégueuler de l'absurde par tous les pores de ma peau
les insectes qui se heurtent à l'écran sans relâche
j'aurais aimé lui plaire
j'aurais aimé éclipser toutes les autres à ces yeux
j'aurais aimé l'émouvoir
l'intéresser, lui faire tourner la tête
mais à la place de ça
c'est moi qui ait envie de me frapper la tête contre les murs
ne pouvant me permettre de me péter à nouveau la main droite
à l'aube du concours des arts déco
condamnée à la bienséance je me débecte
il fut un temps où j'étais plus téméraire
temps révolu il semble
la masse cette foutue masse qui m'absorbe
à contre coeur
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