Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
" parce que la nuit est courte & le bonheur instable "
10 mai 2008

Je serais spirituelle un autre jour...

On n'est pas pressée quand on n'a nul part où aller. Les yeux un peu éteints, avalant les néons à perte de vue. Le vent qui s'empare de ton corps et t'irrite les nerfs. De la colère contenue, la plus dangereuse qui soit. Glaciale, et pourtant si banale en apparence, on se retourne même sur mon cul dans ce short ridicule. Le dégoût fixé au corps comme l'héro dans sa veine. Parti avec ces petites putes mal léchées, il était sensé m'appeler, on te refile un espoir salace pour être bien sûr du bien fondé de ton désespoir. Du whisky chaud dans du coca sans bulle, et la camée en manque qui veut sa came pour ensevelir sa colère sans raison ni but. Ensevelir. Comme un cadavre. Elle s'est rêvée en salope suprême, sulfureuse et glacial, suçant vos bites sans que jamais vous puissiez atteindre son coeur. Elle s'était faite une belle image, du genre qu'on refile en point de bonne conduite, de la salope en règle, intouchable et bandante; du genre héroïne des temps modernes. Mais tout ça c'était forcément un piège à cons, derrière le fond teint bon marché, y avait des larmes, de la cyprine et du sang. Le sang d'un foetus vivant. Le sang souillé de ce monde délabré, qui giclait à chaque lacération au scalpel qu'elle s'infligeait. Elle était belle, en tout cas elle le fut un temps. Avant justement que le temps et le sperme ne lui ronge le visage. Bien sûr que je la connais, je l'aime même pour tout avouer. La petite Judith aux rêves éventrés, qui a vainement cru que le pêché originel qui l'a bafoué l'immuniserait contre ces sentiments méprisables que nos tortionnaires déclenchent en nous. Douce utopie. Elle a bien vite compris. On n'est jamais à l'abris. Des orifices et de la sueur. De la haine au creux des reins et pas d'autres issues que de se mettre à quatre pattes. Il y a cette noirceur qui pourrit chacune de mes envies. Y a quelque chose de faussement héroïque dans mes aboiements désespérés. Comme une évidence. Flagrante même. Répétitions et conneries en tout genre. Où est donc née toute cette violence ? Y a des êtres doués de conscience moi je suis douée de violence. Une violence âpre, lancinante, qui surgit sans prévenir en une gifle cinglante. Tu pues le fake, tu pues le sexe ! Quand est ce que tu t'es sentie réellement vivante pour la dernière fois ? Oui réfléchis bien.
Publicité
Publicité
Commentaires
" parce que la nuit est courte & le bonheur instable "
Publicité
Publicité